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Moi être Homme, toi simple femelle

Un de ces matins comme un autre, après une nuit quelconque, me voilà embarquer dans des réflexions ultra féministes modernes et actuelles. Je ne me revendique pas comme féministe, non. Par contre, autant je ne suis pas le genre de femme qui hurle à la discrimination sexuelle lors d’une discussion houleuse quant à la légitimité de l’existence du « mademoiselle », autant je ne supporte pas les discours sur le « rôle de chacun », ou sur l’incapacité physiologique d’un mâle alpha à tenir un fer à repasser.

Le déclic qui a occasionné cette montée de questions et remises en question ? Une soirée ordinaire où se mêlaient plusieurs couples. Là, la vérité toute crue m’est apparue. Le choc. En pleine face. De plein fouet. Rien ne sera plus jamais pareil mes amis. Plus jamais. Je l’affirme. Je signe et re-signe encore ! 

Alors c’est comme ça…
Une maman doit arrêter la préparation de son repas pour récupérer son fils qui vient de tomber. Le papa ? Ho, il discute avec les autres hommes de la dernière acquisition à plus de 3 millions d’euros du Real de Madrid. Il ne peut pas quitter la conversation. C’est quand même primordial comme sujet.
On doit mettre un genou à terre, saluer la magnificence, crier Ô Gloire mon brave Homme, mettre une photo sur tous les réseaux sociaux lorsque notre moitié à fait cuire des pâtes. Nous ? Ho, on prépare les repas tous les jours, alors je comprends, c’est tellement habituel, pas besoin de le signifier.

On doit tous avoir dans ses tiroirs des médailles, même en chocolat, des coupes, même en carton, des bons points, des images, ou tout autre moyen de gratification afin de remercier cet être supérieur qu’est notre conjoint d’avoir débarrasser le lave-vaisselle. « Tu as vu ? J’ai débarrassé les assiettes. » Haaaa, très bien… Et toi, tu as vu cette expression sur mon visage ? Celle-là ? Regarde bien… TU NE TE FOUS PAS UN PEU DE MA GUEULE NON ?

On attend de nous que nous remarquions, et apprécions, chaque seconde que passe papa avec ses enfants. « Quand même, c’est un bon père… Tu as vu ? Cela fait bien 5 minutes qu’il joue avec son fils. Et puis, il ne faut pas l’oublier, hier il lui a changé la couche. Vraiment, cette femme a de la chance ». Oui, mesure la chance que tu as, et, au passage, remercie ton mari de daigner passer du temps avec sa progéniture. Tout de même, ce n’est pas son rôle…

On espère que nous allons aller dans le sens d’un petit « ho, mon pauvre chou, tu dois être fatigué. Bravo, vraiment, de te lever tous les jours à 7h30 pour aller travailler. Repose-toi, tu le mérites. Mon fils, mon héros ». Sérieusement ? On en parle de tous ces travailleurs qui se lèvent 2h avant pour bosser dans des conditions ô combien plus difficiles, enfin à ce que j’imagine, que ton fils qui a le cul collé à une chaise ? Ou tout simplement de sa moitié qui se lève 1h30 avant, qui part 1h avant, et qui rentre juste 30 minutes avant ? Et tout ça en ayant le temps de faire et étendre une machine, préparer le Tupperware de son compagnon fatigué, faire le repas, et même celui du lendemain midi.

Lorsque le patriarche est malade, on l’autorise à se morfondre, à geindre, à prier le ciel de l’épargner, au fond de son lit, ou, mieux, sur le canapé du salon à la vue et aux oreilles de sa femme. Elle qui devra continuer ses tâches quotidiennes, s’occuper des enfants, de la maison, mais en plus, et surtout prendre soin de la larve plaintive, baveuse, dégoulinante de « haaaa » ou autre « aïe aïe aïe » et, pire que tout, supporter les « tu ne sais pas ce que c’est toi. Tu n’as jamais eu de rhume aussi fort ». Et elle quand elle est malade ? Ho, elle tenterait bien de rester au fond de son lit, tapie aux yeux de tous, mais c’est sans compter les « elle est où la poêle ? », « J’ai pas mis de chaussettes à la petite, je ne les ai pas trouvées » ou « son cours de karaté il est à quelle heure ? » et même des petits « maman, c’est quand que tu te lèves ? », « maman, il est où mon cartable ? », « maman… », « maman… », « mam… ». Ok, c’est bon, ils ont gagné. Alors elle se lève, avale 2 dolipranes, reprend les choses en main et combat les microbes à coups de « vous voulez manger quoi ? » et « tiens, je t’ai repassé ta chemise ». Jusqu’au jour où…

Non, je ne suis pas féministe. J’étale juste une vérité que certains ne veulent pas voir. Les hommes font des choses que nous ne faisons pas, c’est vrai. Je ne veux pas prendre sa place derrière la tondeuse. Je le laisse volontiers sortir les poubelles. Sans lui je ne pourrai pas attraper le pot sur la dernière étagère. Bon ok, ils sont aussi pleins de protection, d’attentions et d’affection…
… Et heureusement Berthe ! Sinon, j’en connais un tas qui seraient passées de l’autre côté !

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