Ben moi, j’ai plein de potes. T’as vu mes 300 amis ?
Ben moi, j’ai une vie sociale super remplie. T’as vu toutes mes soirées en photos ?
Ben moi, j’ai une famille vachement unie. T’as vu tous les « j’aime » sur ma photo de profil ?
Au jeu du « qui paraîtra le plus populaire », l’affiche est de rigueur.
Son plus beau sourire collé sur le visage, si possible un verre à la main, le doigt pointé vers son compagnon de photographie – ouais, nous, on se kiffe – et, le tout, bien évidemment, légendé de « je vous aime tellement », « trop bonne soirée, merci à vous » et autre « ma vie est tellement top ». Une petite grimace en passant, ça le fait aussi, ça montre ma grande autodérision…
Avec cette vie interactive créée de toutes pièces, le piège est vite arrivé. Oublier les vraies valeurs. Oublier quelles sont les personnes qui sont réellement présentes pour nous. Oublier que tout ceci n’est qu’une façade, et qu’il n’y aura personne lorsque le vrai manque pointera le bout de son nez.
Et puis, à toi, à vous, j’ai envie de dire… Gars, on s’en fout de ta vie ! Tu as passé ta nuit à vomir ? Ton petit à mal aux dents ? Tu aimes sentir la chaleur du soleil sur ton visage ? Tu t’es couché à 3h du mat ? Grand bien t’en fasse.
Est-ce que je te dis moi que tu me fous la gerbe ? Que tous vos semblants de grandes amitiés me hérissent le poil ? Que toutes tes photos polluent mon mur ?
Quoi ? Evidemment que j’ai Facebook, je ne suis pas totalement out. C’est juste pour espionner les autres… Et pour jouer à Candy Crush. Aligner des bonbons de même couleur, ça, c’est intelligent…
Le problème avec ces réseaux sociaux, c’est le gouffre du narcissisme. Penser à soi, mettre ses photos pour afficher son joli minois, montrer comme notre vie est remplie de grands bonheurs, cliquer sur j’aime et commenter le plus possible. Et oublier de souhaiter l’anniversaire de sa copine, oublier les règles de la bienséance, s’éloigner de quelqu’un car il n’a pas Facebook et oublier qu’il a toujours été présent.
C’est une lutte acharnée à savoir qui aura la vie la plus cool. Mais tu sais quoi ? Plus tu t’acharnes, plus tu es pathétique.