Politiquement incorrect.
Tel est ce qui me vient à l’esprit lorsque l’on aborde ce sujet.
La langue de bois est de mise.
On n’ose pas dire tout haut ce que, pourtant, tout le monde pense tout bas.
On bout à l’intérieur, mais on reste sage et nos propos restent corrects.
Pourtant chacun a un avis. Chacun a des idées. Mais les exprimer serait mal venu. On nous regarderait de travers.
On ne parle pas de ces choses là. On ne dit pas la vérité. On se tait. Et c’est mieux comme ça.
Et pourtant. Dire les choses fait parfois office d’électrochoc. Emettre un ressenti, un désaccord, voire même une rage, peut provoquer bien des choses. Tout changer, non. Ne soyons pas utopiques. Mais montrer à tout un chacun que, moi aussi, je pense comme toi, et peut être que les mentalités changeront.
Nous nous rendons vite compte qu’à trop accorder, à trop laisser passer, ce n’est pas la main qui nous est coupée, mais le bras tout entier.
On ne dit plus rien, on laisse faire. Tout ça est devenu notre quotidien.
Et pourtant.
Qui a envie d’un pays où cela ne dérange personne que les uns paient, et que les autres fraudent ?
Qui a envie d’une ville où sortir seule à 23h nous provoque spasmes, tremblements et tocs incontrôlables ?
Qui a envie d’un home sweet home où, malgré tout notre bon vouloir, malgré les efforts ou non de chacun, la violence est la seule réponse à l’incompréhension et à la mésentente ?
Qui a envie d’un endroit où les résidents se taisent par peur et où les dirigeants laissent couler par consensus politique ?
C’est en sortant de nos frontières que le choc est brutal. La vérité en pleine face.
La faute est ici, entre nos murs. La solution est pourtant évidente, mais peut-être bien trop tardive.
Comment diminuer des droits ancrés dans les mentalités depuis des années ? Comment renforcer la sécurité sans donner un sentiment de flicage ? Pourtant, ceux qui n’ont rien à se reprocher accepteront sans doute des contrôles plus poussés.
Ailleurs, ils se sentent en sécurité. Comment ? En sachant que quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, ils pourront trouver une personne des forces de l’ordre à chaque coin de rue. Et que cette même personne saura la protéger.
Ailleurs, ils se sentent sur le même pied d’égalité. Pourquoi ? Car tout le monde est traité de la même façon. Aucun traitement de faveur. Aucune langue de bois par peur de jugement trop hâtif, ou d’accusation de racisme. Aucune discrimination positive, ou non. Que tu sois de type caucasien, asiatique, noir, hispano ou maghrébin, si tu as commis un délit, ta photo et ton nom défileront sur les écrans de télévision.
Ailleurs, ils respectent les codes et les règles. Pour quelle raison ? Car la sanction est bien plus sévère. Ils ne s’en sortent pas avec un petit rappel à l’ordre. Ni avec un « petit chenapan va ! ». Les forces de l’ordre sont craintes et respectées.
Et le pire, c’est se rendre compte que les médias sont manipulés. Ils exposent et racontent qu’un revers de la médaille. Ils ne donnent qu’une version des faits. Ils aggravent la situation au-delà de nos frontières et nous laissent croire que, finalement, on est bien lotis. Ils donnent le mérite aux uns et discréditent les autres.
Avant de croire les images qu’ils veulent bien nous montrer, tout un chacun devrait aller voir par lui-même. Et peut-être que les mentalités changeraient.
Protection de l’électorat ? Laissez-moi rire ! Un bon coup dans la fourmilière.