Il y a des jours où il peut nous arriver d’oublier…
Il y a des jours qui ne nous ont pas percutés…
Il y a des jours que l’on voudrait recommencer…
Une journée ordinaire. Un matin, somme toute, comme les autres.
Les minutes passent, les heures s’écoulent et rien ne vient secouer les méandres de mon cerveau.
Nous sommes lundi, premier jour de la semaine de boulot. Tentative de remise sur pieds après un week-end contagieux de léthargie.
Le temps passe à une vitesse d’escargot. Je rêve de 17h30.
17h30 arrive.
Toujours rien.
Le blanc total. Mon esprit est embrouillé par les gestes quotidiens et répétitifs. La routine est installée dans chacun de mes pas. Je ne pense qu’à ça.
Non. Je ne pense pas. J’exécute. Un pas. Puis l’autre.
Jusqu’à pousser la porte familière d’un chez soi chaleureux et bienveillant. Promesse d’un souffle nouveau. Bouffée d’oxygène dans cette journée ennuyeuse.
Un regard. Un sourire. Un mot. Mon monde s’éclaire à nouveau.
Les couleurs ressurgissent. Les papillons apparaissent.
Nous tourbillonnons en souriant.
Rien ne vient tirer « la bobinette et la chevillette cherra » dans mon esprit.
Malgré cette valse incessante. Malgré ces pas cadencés qui me font virevolter. Malgré tous ces entrechats qui me font aller de droite à gauche.
Rien n’y fait.
Cette place qu’a prise mon cœur, qu’a prise mon âme, entre ciel et terre. Cette place emmitouflée dans les nuages. Cette place brodée de bonheur et camouflée dans le bien-être…
Cette place permet à mon esprit de ne pas se faire de mal. Quoi qu’il arrive. Il se cogne à force de sauts de biche ? Non, il s’enfonce dans de la soie. Un petit bout de ciel dans mon coeur.
D’où peut-être cette capacité à oublier. Cette capacité à ne pas entendre le glas. Même lorsque les murs résonnent. Même lorsque les pensées sont jetées, fracassées, expulsées contre les parois de mon crâne.
Une vie au septième ciel qui fait tout oublier.
Même une date.
Bonne fête.
PPF PTLV